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Hugo and Romane around the World
15 novembre 2008

La saga Fortis

Quelques semaines après la naissance de notre poupée, Fortis est rentrée dans une incroyable tourmente. Et voilà une vielle dame centenaire qui en quelques semaines s’est effondrée comme un château de cartes. Retour sur images. La crise des subprimes… oui, Fortis est touchée comme toutes les banques mais ça va ça résiste. Par contre, là où le bas blesse c’est au niveau du rachat de la banque privée d’ABN Amro… un achat d’une telle ampleur que Fortis a poussé le ratio d’endettement un peu loin et au moindre mouvement baissier en bourse, la banque est vulnérable… mais pouvait on imaginer à ce point ? En l’espace de 2 semaines, ou plutôt de 2 weekends, durant lesquels les employés apprennent par la presse la succession des évènements, Fortis devient tour à tour au bord de la faillite, puis rachetée à 49% par les gouvernements Belge-Néerlandais et Luxembourgeois, avant qu’une scission entre entité légales Belge et Néerlandaise ne soit décidée avec en prime la session des parts de Fortis dans ABN Amro. OK, à la poubelle tout le travail sur la préparation de la fusion, désormais c’est sur le démantèlement de Fortis qu’il faut œuvrer avec au passage quelques anecdotes rocambolesques vu que la scission s’est faite sur des entités légales et non business : quand vos anciens collègues, membre de la même équipe deviennent soudain des concurrents, que votre propre chef appartient à la banque concurrente, qu’un business se retrouve sans support functions et des fonctions de support sans business à soutenir…. Bref, un véritable embroglio à dénouer avec pragmatisme ! Mais l’aventure n’allait pas s’arrêter là… alors Fortis Belgique, vendue ou pas vendue à BNP-Paribas ?… et là nous sommes en plein remake de l’arlésienne avec pour protagonistes une banque et ses employés désireux de faire aboutir un projet industriel qui fait sens, se rallier à BNP Paribas et de l’autre côté de la table, des actionnaires qui ont oublié qu’une action n’est pas une obligation et que donc tout investissement dans des actions comporte un risque… Les actions en justice se multiplient… mais la question demeure: quelle est la valeur d’une banque au bord de la faillite ??? Quel coût social comporte ce comportement… ? On comprend bien le désarroi de ceux qui ont investi dans Fortis et ce désarroi fait d’eux les proies idéales pour des avocats prêts à défendre l’indéfendable pour se faire un nom… On espère que les actionnaires vont finir par cesser leur attitude du “non pour le non”… et que la fusion avec BNP-Paribas pourra se faire parce que l’option Fortis stand-alone n’est pas des plus prometteuses. Epilogue: après avoir été Fortiche, Christer est devenu fonctionnaire belge.. prochaine casquette : BNP Paribas ??? A suivre….
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